Accueillir un chiot

9 octobre 2021by Vincent Denis0

Il arrive dans sa nouvelle demeure

Ne prenez votre chiot que lorsque vous avez du temps à lui consacrer pour l’accueillir : un week-end ou pendant des vacances. Prenez le dans vos bras avec douceur et calme tout contre vous, en lui soutenant le thorax et le cou. Si vous voyagez en voiture, pensez à lui aménager un espace dans une caisse avec une couverture car il n’a sans doute pas l’habitude : question de bien être mais aussi de sécurité.

Les enfants sont prévenus

Avertissez bien vos enfants, certes enthousiastes, qu’il faut laisser à leur nouveau compagnon le temps de découvrir l’environnement sans le manipuler sans cesse ou lui crier après. Pas d’amis, pas trop de bruit ni de fête organisée! Par contre, il faut le laisser flairer tous les membres de la famille et sa pièce d’accueil à sa guise.

Son espace vital doit être préparé

A moins de 60cm, le chien considère les étrangers comme des intrus à son espace vital. Prévoyez son coin repos, en prenant un panier osier avec un coussin qui lui correspondra à la taille adulte. L’important est que ce coin couchette soit facile à nettoyer, aéré, sans courant d’air. Pas question de le laisser dormir dans votre couette, ou même dans votre chambre au pied de votre lit.

Même s’il est petit, mignon et pas bruyant ! Prévoyez aussi un papier journal dans une pièce bien aérée. Le coin alimentation doit être situé dans un endroit calme, si possible à distance du lieu de vos repas. Une écuelle d’eau fraîche et une autre remplie de la nourriture qu’il avait chez l’éleveur doivent être mis à disposition. Dans un premier temps, vous pouvez le confiner dans une pièce où il prendra ses repères. Assez rapidement en fonction de son habituation, présentez lui les endroits autorisés et mêmes ceux interdits (car sa curiosité l’y conduiront tôt ou tard !). Vous fermerez ensuite les portes et le punirez si nécessaire si vous le trouvez sur place.

La première nuit pour un bon démarrage

Le chiot doit s’habituer à dormir seul dans le noir. Il va certainement couiner les premières nuits et ce ne sera pas de tout repos pour vous. Il ne faut surtout pas céder car il va comprendre et apprendre qu’à chaque fois qu’il pleure, il obtient ce qu’il veut (attention ou nourriture).C’est le début de son éducation ! Les gémissements peuvent s’amplifier sur quelques nuits, après quoi le comportement gênant va s’éteindre naturellement. Ignorer peut paraître cruel mais c’est la seule solution ! Le bruit de fond d’un réveil, une bouillotte d’eau tiède ou encore un morceau de tissu provenant de l’élevage peuvent rassurer certains individus, mais l’efficacité de toutes ces astuces restent très variables selon les cas. Pas de garantie de résultats ! En tout cas, laissez le dormir le matin s’il a fait le troubadour toute la nuit : le réveiller risque de le stresser ou de générer de l’anxiété.

Le jeu et les jouets pour de grands moments

Jouer est vital pour l’équilibre et le développement du chiot. Cela rythme sa journée, développe ses capacités motrices et favorise ses relations sociales. Ces jouets ne doivent pas être des objets utiles ou ceux que vous venez de jeter, sans quoi votre nouveau compagnon ne va pas hésiter à revenir se servir et vous pouvez dire adieu à vos affaires. La boule de papier froissée est efficace, mais votre jeune ami s’en prendra à la corbeille dés que vous serez absent ! De la même façon, ne tolérez pas de le voir jouer avec les lacets ou un vieux chausson, car il ne fera pas la différence entre le vétuste et le neuf !….

Il faut acheter des jouets spécifiquement conçus pour lui : corde à nœuds, frisbee, jouet en caoutchouc résistant (pour éviter l’ingestion accidentelle de morceaux et une occlusion intestinale). Choisissez aussi une taille adaptée à la taille de la mâchoire et de la gorge, en particulier pour les balles qui ne doivent pas pouvoir se ficher dans la trachée à la réception d’un lancer…. Le chien aime attraper en vol, secouer, tirer et mâchouiller pendant des heures ! Ces jouets deviendront sa propriété, tout en se gardant toujours la possibilité pour le Maître de le prendre à tout moment sans qu’il grogne ! C’est vous le chef !

Par contre, une fois le jeu engagé, la résistance est normale et fait partie de l’excitation ! Ne tirez pas trop fort car sa denture est encore jeune. Vous pouvez bien sûr jouer avec lui dés le premier jour, mais laissez le se reposer dés qu’il veut se mettre à l’écart. Les jeux de mordillement doivent être interdits en gémissant et en le repoussant, comme l’auraient fait sa mère ou ses frères entre 5 et 9 semaines. Sans quoi, ces mordillements risquent de s’amplifier et de devenir un moyen d’interaction violent !

Apprendre à rester seul

S’il faut que chaque membre de la famille prenne le chiot dans leurs bras au moins une fois par jour, il est aussi important de lui apprendre à rester seul dans une pièce sans que cela provoque des aboiements intempestifs ou des destructions. Il faut provoquer le même détachement qu’aurait provoqué sa mère. C’est vous qui initiez les contacts et vous qui les terminez. Surtout n’instaurez aucun rituel ou repère pour déclencher un stress avant votre départ au boulot par exemple. Commencez par des séparations courtes dans le temps, en changeant simplement de pièce puis en vous absentant vraiment.

Son langage

Les oreilles, les babines, le port de la queue sont des signes importants. Les oreilles dressées et la queue battante signent l’attention ou l’exploration. Les oreilles couchées, les babines redressées sont des indicateurs d’agressivité ou de peur. La menace d’agression est véritable si la queue est immobile portée droite dans l’axe du corps. Si elle est battante, il peut s’agir d’intimidation. Mais bien sur, ne prenez aucun risque : évitez de fixer du regard (regardez la croupe), de tourner le dos ou, pire, de courir. Le fait de s’asseoir peut calmer le chien. S’allonger est une mauvaise idée (même si cela consiste à imiter un chien soumis) car cela vous met en position trop vulnérable.

Le chiot qui tourne autour de vous, oreilles et queue dressées, démontre sa volonté de vous contrôler : le tolérer est pour lui un signe de soumission de votre part. La soumission du chien se manifeste par la queue rentrée sous l’abdomen, les oreilles aplaties et le corps légèrement abaissé. Elle peut se terminer par le fait de se coucher sur le dos, les pattes en l’air, voire d’uriner. Les chiots peuvent même uriner à votre retour, tout en restant parfois debout : c’est l’émotion et la soumission.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et le GooglePolitique de confidentialité etConditions d'utilisation appliquer.

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.